Ce test permet d’éviter 1/3 des chimiothérapies inutiles …
En France, seules quelques cliniques proposent ces tests à leurs patientes, malgré leur coût (3 000 € environ).
Mais la donne change :
la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) a inscrit certaines analyses génomiques sur la liste des tests biologiques utilisables.
Ils pourront donc être prescrits
et seront remboursés à l’hôpital à hauteur de 1 850 €.
Une étude américaine montre que le test Oncotype DX est le critère le plus utilisé pour décider de la nécessité d’une chimiothérapie adjuvante chez les patientes atteintes d’un stade précoce du cancer du sein ER-positif / HER2-négatif. Dans certains cas, les chimiothérapies n’apportent pas de bénéfices au patient, alors qu’elles s’accompagnent d’importants effets secondaires.
Le test génomique Oncotype DX permet d’évaluer la dangerosité d’une tumeur et ainsi de décider de la nécessité d’une chimiothérapie. Ce test analyse le niveau d’expression de 21 gènes spécifiques dans un échantillon tumoral et indique un score de récidive que les médecins utilisent pour une décision thérapeutique éclairée.
En France, certains centres de lutte contre le cancer, utilisent une partie des dons qu’ils reçoivent pour financer des outils génomiques et notamment le test Oncotype DX ®
Prix d’une séance de chimiothérapie : http://www.picardmed.com/reseaux/oncopic/test/oncopic2/iso_album/chimiotherapie_tarifs_1-3-10.pdf
Comme vous pouvez le voir dans le tarif cité en lien une seule séance de chimio coûte en moyenne 3000€ …. soit le prix du test Oncotype DX
Pourquoi n’est-il pas déjà remboursé en France ?
Cela fait bientôt 6 ans que les Américaines ont à leur disposition le test diagnostic Oncotype DX ®, pris en charge par l’ensemble des caisses de santé.
En France, l’absence de remboursement freine l’accès à ce dispositif médical onéreux (3 180 €)
dont on sait pourtant qu’il permet de surseoir à 30 % des chimiothérapies.
Premier cancer féminin avec 53 000 nouveaux cas en 2011, le cancer du sein arrive également en tête en termes de mortalité par cancer avec 11 500 décès la même année.
Mais tous les cancers ne se valent pas : certaines tumeurs présentent en effet un plus grand risque de récidive ou de métastase que d’autres.
« Dans 10 à 25 % des cas, chez les femmes chez qui un dépistage précoce est fait, il peut arriver que malgré la petite taille de la tumeur et l’absence de ganglion, l’évolution soit péjorative et que l’on observe l’apparition de métastases dans les 5 à 10 ans ; l’enjeu pour nous est d’identifier ces femmes », explique le Dr Éric Charles Antoine (Clinique Hartmann, Neuilly-sur-Seine).
Cette variabilité repose sur les gènes de la tumeur que l’on sait désormais identifier par un test de signature génomique.
Ces progrès ouvrent de nouvelles perspectives en termes de prise en charge, permettant d’envisager une approche thérapeutique personnalisée et surtout d’éviter des chimiothérapies inutiles.
Il n’y a donc qu’un pas… que la France tarde à franchir.
Il existe trois autres tests diagnostiques (Mammaprint ®, IHC4 and Mammostrat ®), mais seul Oncotype DX ® dispose de la technique en paraffine, qui n’impose pas de réaliser le test sur du tissu tumoral frais. Il est en cela beaucoup plus simple que les autres à réaliser.
Inéquité d’accès et d’information
Dans l’attente de l’aboutissement de l’évaluation du test par les autorités de santé, la situation actuelle est génératrice d’inéquité dans la mesure où la possibilité d’accès à ce test non remboursé pèse différemment, selon leurs ressources, sur les femmes susceptibles d’en bénéficier, et que le coût substantiel de ce test peut même constituer un obstacle insurmontable pour nombre d’entre elles. L’audition du Dr Delaloge a permis de comprendre que cette inéquité dans les possibilités d’accès pouvait conduire les oncologues exerçant dans les centres hospitaliers à ne pas évoquer l’existence de ce type de test auprès des patientes. Cette attitude est, dans le contexte, humainement compréhensible, mais le Comité estime qu’il n’y a pas, dans la situation, de vertu éthique à la dissimulation. Réduire l’inéquité ne peut pas s’envisager au prix d’une atteinte à l’autonomie des personnes qu’on prive de la possibilité de décider par elles-mêmes de consentir ou non à la dépense, ou d’agir pour, éventuellement, mobiliser les aides auxquelles elles peuvent avoir accès si elles le souhaitent pour financer le test. La réalité de l’existence de ce test et les connaissances dont on dispose sur lui doivent être dites, comme doivent être expliquées aussi les raisons de son non-remboursement actuel.
Au final, le Comité éthique et cancer invite les oncologues à apporter aux patientes concernées l’information utile sur le test Oncotype DX. Mais il considère, dans le même temps, qu’il n’est pas juste de laisser les cliniciens seuls gérer cette situation de communication possiblement difficile et il invite les autorités de santé, notamment par l’entremise de l’INCa, à produire rapidement un document d’information de référence destiné aux patientes, sur lequel les oncologues pourraient s’appuyer.
Niveaux de preuve :
Si on prend par exemple le test uPA et PAI-1, Si vos ganglions lymphatiques sont clairement des cellules cancéreuses (envahissement ganglionnaire), et votre tumeur est sensible aux hormones , de faibles niveaux d’uPA et PAI-1 peuvent indiquer que votre risque de récidive est très faible.
Dans ce cas, la chimiothérapie ne serait pas clairement susceptible d’améliorer votre survie, ou si vous optez pour la chimio, votre chance de survie serait améliorée d’environ 1%.
Si vous avez des niveaux élevés de uPA et PAI-1, le risque de récidive est élevé, et la chimiothérapie vous serait utile.
Un plan de traitement qui comprend cyclophosphamide , méthotrexate et 5-fluoro-uracile (CMF) chimiothérapie permettrait d’améliorer vos chances de survie.
Pas négligeable quand on connait la kyrielle d’effets secondaires d’une telle chimio…
Déroulement du test
Le test Oncotype DX® est réalisé sur du tissu prélevé lors de votre première intervention chirurgicale.
Comme pour les autres analyses de laboratoire, ce test ne peut être demandé que par un professionnel de santé habilité.
Si vous voulez savoir si vous êtes éligible, cliquez ici.
https://breast-cancer.oncotypedx.com/fr-FR/Patient-Invasive/GettingTested.aspx
Quand utiliser le test Oncotype DX®?
Lors de l’intervention de chirurgie mammaire, le chirurgien excise la tumeur et le tissu environnant. Ces derniers sont ensuite analysés et conservés par l’anatomopathologiste.
L’anatomopathologiste enverra des sections de tissu cancéreux au laboratoire ayant développé le test Oncotype DX. Les résultats du test Oncotype DX seront ensuite envoyés, sous la forme d’un rapport, au médecin* prescripteur. Ces informations supplémentaires aux critères classiques permettront à votre médecin de définir un plan de traitement basé sur les caractéristiques de votre cancer.
Aucune autre intervention invasive n’est nécessaire pour la réalisation du test.
https://breast-cancer.oncotypedx.com/fr-FR/Patient-Invasive/WhatIsTheOncotypeDXCancerTest/WhenShouldTheOncotypeDXBreastCancerTestBeUsed.aspx
Source :
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cancer/cancer-du-sein-le-test-oncotype-dx-meilleur-outil-pour-decider-d-une-chimiotherapie_30788
http://www.ethique-cancer.fr/phoenixws/detailavis/topic-1/article-89/avis-n-21-du-15-janvier-2013.html
http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/cancer_sein/articles/15525-oncotype-dx-test-cancer-sein.htm
https://fr.wikipedia.org/wiki/Oncotype_DXhttp://www.unicancer.fr/en/node/1868
http://lacrabahuteuse.fr/2014/01/oncotype-dx/
http://www.oncotypeiq.com/fr-FR/cancer-du-sein/professionnels-de-sante/oncotype-dx-breast-recurrence-score/a-propos-du-test
6 juillet 2017
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