mise à jour le 7 janvier 2013
VIVRE JUSQU’AU BOUT !
MOURIR DANS LA DIGNITE ….
A DOMICILE - A L’HOPITAL
J’entends régulièrement des familles, des équipes médicales
me dire la difficulté qu’elles ont eu à trouver une socio esthéticienne
ce déplacant en Unité de Soins Palliatifs,
pour leur parent ou amis.
Je m’y déplace dans le Val d’Oise et Paris
aussi bien dans les Etablissements de santé que pour les hospitalisations au domicile .
Pour que je me déplace au chevet d’un proche contactez moi au :
06.10.63.49.23
La Socio-Esthétique permet d’humaniser la fin de vie.
L’objectif des soins esthétiques est de restaurer l’image altérée du malade pour lui-même et pour les autres, pour apporter un peu de bonheur et améliorer la qualité de vie.
L’aide d’une socio-esthéticienne est à la fois physique et psychologique : en améliorant l’aspect physique (aspect de la peau, beauté des mains, estomper les imperfections, améliorer la sensation de bien-être) et en apportant une écoute non médicalisée, elle peut revaloriser l’estime de soi et améliorer les relations sociales et familiales.
ces « soins relationnels », s’ils ne prétendent pas guérir, participent au mieux-être de patients fragilisés par la fin de vie et viennent en appui des traitements classiques.
« En mobilisant les sens des patients, on peut les distraire de leur douleur et de leur angoisse. »
Mon intervention est un point de rencontre entre mon métier de socio-esthéticienne, et mon besoin d’Humanité.
J’ai le désir de chouchouter et dorloter jusqu’au bout de la vie.
Fréquemment, de nombreuses personnes me demandent si ce n’est pas trop épuisant, voir dangereux de fréquenter la mort et de quelle manière je me ressource. Au risque de choquer, cette activité même me ressource, parce que j’y côtoie l’authenticité au travers de plein d’êtres merveilleux ayant parcouru parfois bien plus de chemin durant les derniers mois écoulés que durant toute une vie.
et si parfois mes larmes coulent elles sont 1% d’eau ET 99% de sentiments !…
« Donnez-moi la sérénité d’accepter les choses que je ne peux pas changer,
le courage de changer celles que je peux changer
et la sagesse d’en voir la différence. »
Marc Aurèle
En pratique les soins suivants peuvent être proposés :
- manucure,
- épilations,
- pose de vernis,
- soins du visage,
- beauté des pieds,
- conseils de relaxation,
- conseils en produits cosmétiques,
- massage de bien-être et relaxant du corps,
- maquillage thérapeutique :
( estomper des lésions cutanées, des rougeurs sur le visage dues aux traitements ou à la maladie; une cicatrice…)
« Merci de me permettre de rester
digne, jolie, coquette !
Je ne voulais pas laisser l’image de quelqu’un qui souffre sur un lit d’hôpital »
Afin de permettre :
- d’être tout simplement présent,
- d’appréhender la façon dont le patient vit son corps dans la maladie et dans le soin,
- de mettre en œuvre des techniques corporelles instaurant le corps-plaisir,
- de transformer les actions de soins en actes d’accompagnement de la personne,
- la mise en place d’une activité de relaxation ou de détente avec les personnes en fin de vie.
Ce travail implique d’aborder des sujets difficiles comme la dégradation de l’image de son corps, la fin de vie si proche…
Une dame m’a écris sur son ardoise : » Je suis en FAIM de vie »
Une autre personne a refusé toutes mes propositions malgré son envie de ce faire chouchouter, car j’allais lui apporter du plaisir, et qu’elle avait déja beaucoup de difficultés à accepter son départ proche, pour elle la vie c’était le plaisir ….
Elle refusait donc tout ! (Son mal-être physique lui permettait de rester forte moralement.)
LIENS :
- Soins palliatifs en cancérologie
http://www.dailymotion.com/video/x3dtkq
« perdre quelqu’un qu’on a aimé est terrible,
mais le pire serait de ne pas l’avoir rencontré »
Ceci est une bien belle histoire...
et elle va bien au-delà du cadre dans lequel elle se situe ici.
Vous pouvez tenter de la vivre simplement
pour ensuite la partager avec vos amis.
C’est l’histoire d’une jeune femme, atteinte
d’une maladie incurable qui ne lui laisse plus
que trois mois à vivre. Comme elle était en
train de mettre ses affaires en ordre, elle a
demandé à son pasteur de venir la voir pour
régler certains détails et pour lui transmettre
ses dernières volontés.
Elle lui a indiqué quelle serait la musique
qu’elle souhaitait à son service, quel texte il
faudrait lire et quels vêtements elle voulait
porter pour être enterrée.
Tout était en ordre et ils étaient sur le
point de se quitter lorsque la jeune femme se
souvint soudainement de quelque chose de très
important pour elle.
- « Attendez je vous prie, il y a une autre
chose… »
- « Quoi ? » dit le pasteur
- « Ceci est très important. Je désire être
enterrée avec une fourchette dans ma main
droite. »
Le pasteur ne savait plus quoi dire tellement
cela lui paraissait étrange.
- « Cela vous surprend, n’est-ce-pas? » lui dit
la jeune femme.
- « Pour être franc, disons que je suis un peu
perplexe devant votre requête. »
- « Ma grand-mère m’a raconté cette histoire
un jour… et depuis j’ai toujours essayé de
transmettre ce message aux gens que j’aime ainsi
qu’à tous ceux qui ont besoin d’encouragement. »
Dans toutes mes années de participation aux
dîner des événements sociaux, je me souviens
toujours qu’inévitablement quelqu’un se penchait
pour me dire « gardez votre fourchette ».
C’était ma partie préférée du repas car je
savais que quelque chose de mieux s’en venait…
comme du gâteau mousse au chocolat ou une tarte
aux pommes. Quelque chose de merveilleux et avec
de la substance !
Je veux juste que lorsque les gens me verront
dans mon cercueil avec une fourchette à la main,
qu’ils se demandent :
« Pourquoi donc cette fourchette ? »
et ainsi vous pourrez leur dire « Gardez votre
fourchette… le meilleur est à venir ! »
Les yeux du prêtre se remplirent de larmes de
joie; alors il prit la jeune femme dans ses bras
pour lui dire au-revoir.
Il savait aussi que ce serait la dernière
fois qu’il la verrait vivante. Mais il savait
également que cette jeune femme avait une
meilleure idée du paradis que lui, comme bien
des gens de près du double de son âge, avec le
double d’expérience et de connaissances. Elle
SAVAIT que quelque chose de mieux s’en venait.
Aux funérailles les gens défilaient devant la
tombe de la jeune femme et ils voyaient sa jolie
robe ainsi que la fourchette placée dans sa main
droite.
Tour à tour, le pasteur entendait la question
« Pourquoi la fourchette ? »
Et tour à tour, le prêtre souriait.
Pendant son homélie, le pasteur raconta sa
conversation avec la jeune femme quelques jours
avant son décès. Il leur raconta également
l’histoire de la fourchette ainsi que ce qu’elle
représentait pour elle.
Le pasteur dit aux gens combien il ne pouvait
s’arrêter de penser à la fourchette et qu’eux
aussi ne le pourraient pas non plus. Et il avait
raison.
[editions-succes.com]
Après La Transformation…
Au fond d’un vieux marécage vivaient quelques larves
qui ne pouvaient comprendre pourquoi
nul du groupe ne revenait
après avoir rampé le long des tiges de lys
jusqu’à la surface de l’eau.
Elles se promirent l’une à l’autre
que la prochaine qui serait appelée à monter
reviendrait dire aux autres ce qui lui était arrivé.
Bientôt, l’une se sentit poussée
de façon irrésistible à gagner la surface ;
elle se reposa au sommet d’une feuille de lys
et subit une magnifique transformation
qui fit d’elle une libellule avec de forts jolies ailes.
Elle essaya en vain de tenir sa promesse.
Volant d’un bout à l’autre du marais,
elle voyait bien ses amies en bas.
Alors, elle comprit que même si elles avaient pu la voir,
elles n’auraient pas reconnu comme une des leurs
une créature si radieuse.
Le fait que nous ne pouvons voir nos amis
et communiquer avec eux
après la transformation que nous appelons la mort
n’est pas une preuve qu’ils ont cessé d’exister.
Walter Dudley Cavert
» Chaque seconde qui s’écoule est un temps précieux qu’il faut savourer,
une seconde de plus passée auprès de ceux qu’on aime. »
« J’ai fais une liste des choses à faire avant de mourir,
et prendre enfin soin de moi était prévu,
je n’avais jamais eu le même vernis à ongles aux mains et aux pieds,
ça fait tellement feminin,
et comme la semaine dernière vous m’aviez épilé les mollets
je me sent belle quand ils font ma toilette »
« On ne ce sent jamais aussi vivant qu’au seuil de la mort,
et là tout de suite…
je suis juste un homme qui me décontracte pendant un soin du visage,
je n’ai plus peur de rien, je suis enfin serein
j’embarque pour Cythère »
albert le chanteur d’opéra
Témoignage :
« J’ai 22 ans. Un jour, quand ma vie sera derrière moi, que ma mémoire ne sera plus que la galerie des souvenirs d’une vie, je mourrai. Quand ce jour viendra, je voudrais me souvenir qu’accepter de mourir c’est se donner la chance de vivre jusqu’au bout. Pour cela certains se battent afin que chacun de nous puisse finir sa vie dignement, en profitant de chaque instant, sans subir sa mort. Et pour que nous puisions tous en dire autant, d’autres y travaillent. Ils peuplent ces services encore trop méconnus que sont les soins palliatifs.
Sans sentiment larmoyant, sans compassion démesurée, ils œuvrent au quotidien pour rendre les derniers instants de vie plus sereins. Ces gens, je les ai rencontrés à la Maison Médicale Jeanne Garnier. Dans ce lieu entièrement dédié aux soins palliatifs, ils m’ont appris à quel point nous sommes forts face à notre propre mort. Parce que jour et nuit ils sont présents pour écou- ter, soutenir, accompagner, soulager les malades de leurs souffrances physiques et psychologiques, la vie tient tête à la mort. Certes elle finit toujours par avoir le dernier mot, mais l’espace d’un instant, le temps est suspendu ; le temps d’un rire, d’un sourire…
Parce que c’est le dernier endroit où l’on pensait la trouver, la vie s’exprime de toutes ses forces. Jamais elle n’avait semblé si forte, si présente, si essentielle. Fini le superflu, les faux-semblants, les non dits. Ce temps-là est révolu, le temps presse. Il s’agit de vivre… vite. Mais vivre pour de vrai, peut être pour la première fois, comme si la mort donnait à la vie sa vraie valeur.
Mais que seraient ces derniers instants sans tout ce personnel soignant, bénévoles, équipes techniques ? Cet entourage indispensable aussi bien pour les malades que pour les familles rend plus fort, c’est indiscutable. J’ai voulu par ces images, leur rendre hommage. Par ce que grâce à eux, j’ai vu des personnes au seuil de la mort rire à gorge déployée, fredonner une chanson, s’amuser comme vous et moi, oubliant l’espace d’un instant la douleur d’un tel effort, pour la simple sensation d’un retour en enfance, la sensation de vivre encore malgré la maladie. Dans ces moments-là, plus personne ne voit la mort. La mort elle-même se sent de trop, et s’éloigne pour quelques secondes.
J’ai 22 ans. Et un jour, quand ma vie sera derrière moi je mourrai. Quand ce jour viendra, je souhaiterais avoir auprès de moi des personnes comme celles que j’ai rencontrées à la Maison Médicale Jeanne Garnier pour me permettre de vivre… encore. »
Anne Thomès.
Les Directives anticipées :
« Toute personne majeure peut rédiger des directives anticipées pour le cas où elle serait un jour hors d’état d’exprimer sa volonté ». Extrait de l’article L. 1111-11 du Code de la Santé Publique. Il est possible d’exprimer par écrit ce que l’on souhaite, sa volonté quant à l’arrêt ou la limitation des traitements en fin de vie pour le cas où oralement il serait devenu impossible de le faire.
Valables 3 ans, ces directives peuvent être remises dans le dossier médical ou conservées par un proche ou votre médecin.
5 mai 2013
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